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Restaurer notre libido féminine, naturellement.


À l’instar des fleurs qui s’ouvrent afin de permettre aux abeilles de les polliniser, le principe même de la vie dépend du désir féminin ! Pourtant, selon un récent sondage, environ le tiers des femmes âgées entre 18 et 59 ans avouent éprouver une baisse de désir sexuel.1

Que nous ayons un partenaire ou pas, la sexualité constitue une importante part de qui nous sommes, alors comment expliquer cette baisse de libido et surtout, comment peut-on y remédier ?


Dans son essence, la libido est définie comme l’énergie relative à la pulsion sexuelle. Mais comme nous le savons tous, le désir et la sexualité féminine sont des sujets complexes qui englobent plusieurs aspects de notre vie. La libido est comme un baromètre qui reflète l’état général de notre santé, mais aussi de notre santé relationnelle, que ce soit face à nous-mêmes (estime de soi) ou par rapport aux autres. Lorsqu’on vit dans une société hypersexualisée, axée sur la performance et où les modèles de beauté imposés sont complètement surréalistes, il est facile de ne pas se sentir à la hauteur, notamment face à ce qu’on croit être « normal » en ce qui a trait à la sexualité et au désir.


Pourtant, ce qui est « normal », c’est que notre libido fluctue en fonction de plusieurs facteurs, incluant nos taux d’hormones, notre niveau de stress et de fatigue, la prise de certains médicaments et lors des cycles de notre vie.

La connexion hormonale


Parmi ces cycles, nous tenons souvent pour acquis que le voyage vers la ménopause s’accompagne d’une baisse du désir en raison de la diminution des hormones stéroïdiennes – estrogènes, progestérone et testostérone - qui la caractérise. S’il est vrai qu’un déclin graduel de la testostérone s’opère chez la femme de telle sorte que dans la quarantaine, le niveau de cette hormone est réduit de 50 % par rapport à ce qu’il était durant la vingtaine, il n’y a qu’une minorité de femmes qui rapportent une réduction de leurs activités sexuelles.2 De plus, les recherches démontrent que demeurer active sexuellement peut apporter des bienfaits physiques et émotionnels, et que ce sont justement les femmes d’âge mûr qui éprouvent le plus de plaisir à faire l’amour !


Ce fait s’explique notamment parce qu’il n’y a plus de craintes de grossesse non désirée et parce qu’en général, les femmes se connaissent mieux et s’affirment plus avec l’âge. Le mythe largement répandu du déclin sexuel associé à la ménopause est plutôt un portail culturel et non un fait scientifiquement établi : la très grande majorité d’entre nous peuvent donc aspirer à une longue et satisfaisante vie sexuelle !

La connexion avec le stress


Même s’il est indéniable que les hormones influencent notre état général de santé et notre sentiment de bien-être, nous ne pouvons ignorer le fait que par le temps où les femmes atteignent la mi-quarantaine et la préménopause, elles roulent généralement à fond de train depuis déjà au moins une décennie ! Et si le déclin de notre vie sexuelle avait beaucoup plus à voir avec notre mode de vie effréné qu’avec nos hormones ?


La réponse au stress a pour but d’améliorer nos chances de survivre à une menace physique compromettant notre sécurité temporairement, mais un stress prolongé, fréquent ou extrême peut avoir des effets néfastes pour le corps et le cerveau. Quelles sont les conséquences de ce stress chronique sur nos hormones et notre libido ?


Déséquilibre des hormones thyroïdiennes


L’hyperactivation de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS) par le stress et le dysfonctionnement surrénalien qui en résulte perturbe profondément l’équilibre hormonal de différentes façons. Les glandes surrénales sont responsables d’environ 35 % de la production des hormones stéroïdiennes avant la ménopause et de plus de 50 % de leur production après son arrivée. Par conséquent, toutes les hormones stéroïdiennes sont perturbées par le stress chronique.


En plus de ses effets négatifs sur notre équilibre hormonal et notre libido, le stress est aussi considéré comme la principale raison pour laquelle les gens s’alimentent mal et abandonnent leur mode de vie sain.3 Cela aggrave le problème, car une mauvaise alimentation et le manque d’activité physique se répercutent aussi sur notre désir sexuel.

S'alimenter pour favoriser notre libido


Pour optimiser notre circulation sanguine, notre santé générale et notre équilibre hormonal, nous devons mettre l’emphase sur une alimentation à prédominance végétale, qui peut être complémentée occasionnellement par des protéines animales de haute qualité – œufs biologiques de poules élevées en liberté, poisson sauvage, fromage de chèvre frais, viandes biologiques, etc. – contenant peu de gras saturés.


Les poissons à chair grasse contiennent des acides gras essentiels de type oméga-3 qui améliorent la circulation sanguine et l’afflux sanguin vers les parties génitales. Les oméga-3 peuvent aussi augmenter le taux de dopamine dans le cerveau, un neurotransmetteur qui favorise le sentiment de désir.


Les noix, les graines et les avocats fournissent également de bons gras qui peuvent favoriser une meilleure libido. Ils permettent aussi une meilleure lubrification, rendant les rapports sexuels plus agréables. Les graines de lin renferment de précieux phytœstrogènes – des principes actifs végétaux pouvant produire des effets similaires à ceux des estrogènes dans le corps – qui peuvent réduire les symptômes associés à la carence estrogénique.

L'activité physique à la rescousse


Presque tous les symptômes associés à la ménopause peuvent être soulagés grâce à la pratique d’activité physique, incluant la baisse de libido.


Une étude publiée dans le Journal of Sexual Medicine a révélé que l’activité physique de haute intensité de courte durée (20 minutes avec une cible de battements cardiaques atteignant 70 %) augmente la réponse physiologique à l’excitation de manière significative chez les femmes.4 En prime, les gains esthétiques associés à l’exercice entraînent souvent une meilleure estime de soi pouvant se traduire par un intérêt accru envers le sexe.

SUPPLÉMENTS NUTRITIONNELS



Lorsque nous sommes en situation de stress, l'hyperactivation de l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien nécessite un apport accru de vitamines et minéraux, incluant les vitamines du groupe B (surtout la B5), la vitamine C et le magnésium. Ces substances nutritives sont impliquées dans la production d'hormones de stress et sont rapidement carencées c'est pourquoi je recommande toujours un supplément de multivitamines et minéraux de haute qualité contenant les vitamines B sous leur forme bioactives. Dans le cadre de consultation, nous pouvons évaluer les besoins de manière plus précise mais pour les besoins de ce blogue, le recours à la multivitamines est privilégié.


Adaptogènes et extraits glandulaires surrénaliens


Le recours à des extraits botaniques dans le but de restaurer l’équilibre interne du corps est une pratique traditionnelle répandue à travers le monde. L’efficacité des plantes adaptogènes telles que l’ashwagandha, le maca, le ginseng, la réglisse, le basilic sacré et le bacopa est aujourd’hui validée par les études cliniques. Les adaptogènes aident à supporter la réponse face au stress, ce qui se traduit par une meilleure tolérance face au stress physique et émotionnel.

Dans la tradition ayurvédique, l’ashwagandha possède une solide réputation en tant que tonique réjuvénateur servant à fournir de l’énergie, incluant la vigueur sexuelle.


L’ashwagandha a démontré qu’elle peut améliorer la circulation sanguine et stabiliser les hormones qui aident à bonifier la vitalité sexuelle. Dans le cadre d’une récente étude publiée cette année dans le Journal of Ethnopharmacology, les différentes propriétés traditionnellement attribuées à l’ashwagandha incluant son potentiel d'action en tant que revigorant sexuel ont été validées.5 Dans une autre étude, impliquant 51 femmes ménopausées, une réduction significative des symptômes tels que bouffées de chaleur, changements d’humeur et anxiété ont été signalés.6


En normalisant la réponse au stress et en favorisant la détente, l’ashwagandha peut constituer un merveilleux allié afin d’aider à restaurer l’équilibre hormonal et des neurotransmetteurs, ce qui aura comme conséquence une meilleure libido.

La racine de maca est considérée comme un légume et un aliment de base dans l’alimentation des populations des Andes depuis des millénaires. Elle est aussi vénérée par les Incas pour ses propriétés médicinales.


Selon l’ancienne tradition, le maca est bien connu pour sa capacité légendaire à fournir de l’énergie, la clarté mentale et pour améliorer les relations sexuelles. Plus près de nous, les scientifiques occidentaux confirment que le maca est rempli de minéraux, comme le zinc, l’iode et des acides gras essentiels. Nous apprenons aussi qu’il pourrait contribuer à l’équilibre des hormones sexuelles et à l’amélioration de l’humeur.7 Ce qui est particulièrement intéressant selon selon cette étude, c'est que l'amélioration des symptômes survient sans affecter les taux d'hormones, donc sans augmenter les risques de pathologies hormonodépendantes.


Quelques études randomisées ont conclu que le maca pourrait bénéficier aux femmes ainsi qu’aux hommes aux prises avec une diminution de la libido.8 Les études suggèrent qu’il pourrait soulager les symptômes associés à la ménopause tels que les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes, les troubles du sommeil et la dépression.9 La capacité du maca à restaurer la libido dans le cadre d’études cliniques supporte clairement son utilisation traditionnelle.

L’expérience clinique endosse depuis longtemps l’utilisation d’extraits glandulaires afin de supporter l’activité d’une glande cible. Les extraits glandulaires fournissent les peptides et les cofacteurs nutritionnels retrouvés dans la glande elle-même – lorsqu’elle est en bonne santé et fonctionnant de façon optimale – et qui sont requis par la glande afin de mener ses fonctions biologiques à bon terme.


Selon mon expérience clinique incluant de nombreuses validations via des tests de cortisol salivaires, les extraits de glandes surrénales porcines constituent la façon la plus efficace et la plus rapide de normaliser la fonction surrénalienne.


Les extraits de glandes surrénales ne conviennent évidemment pas aux végétariens, mais pour la majorité des gens nécessitant plus de support pour leurs glandes surrénales, ils constituent une façon éprouvée de fournir des facteurs-clés directement à la glande. Il faut aussi les utiliser avec prudence si on souffre d'hypertension.



Communément appelée « médecine des bourgeons », la gemmothérapie fait partie de la grande famille des phytothérapies, lesquelles proposent de prévenir et d'aborder une variété de déséquilibres de santé à l’aide des végétaux. Du terme latin gemme, qui signifie à la fois bourgeon et pierre précieuse, la gemmothérapie utilise exclusivement les tissus embryonnaires frais des plantes, des arbres et des arbustes. Il s'agît donc de macérations de bourgeons, de jeunes pousses ou de radicelles dans une solution d'eau, d'alcool et de glycérine. L'intérêt particulier des bourgeons vient du fait qu'en tant qu'embryon, il représente le totum de la plante et porte en lui le potentiel de son développement. De plus, les bourgeons regorgent de principes actifs comme des phytohormones, des oligo-éléments, des vitamines, des minéraux, etc.


Pour normaliser le cycle reproducteur féminin et contrer les effets du stress, je recommande une formulation concentrée de cassis (Ribes nigrum), de romarin (Rosmarinus officinalis) et de framboisier (Rubus idaeus).


Les nitrates et les nitrites présents dans les fruits et les légumes tels que les betteraves et les légumes verts feuillus augmentent la production d’oxyde nitrique (NOx) dans notre corps. Cette simple molécule est chargée de plusieurs fonctions incluant l’amélioration de la circulation sanguine, et donc de l’oxygénation et du transport des substances nutritives vers les tissus. Une meilleure irrigation de nos organes sexuels peut contribuer à augmenter la sensibilité et l’excitation.


En tant que molécule de signalisation, le NOx est aussi impliqué dans la communication cellulaire, la réponse immunitaire, la formation osseuse et d’autres aspects de notre santé globale.10 En vieillissant, notre corps produit moins d’oxyde nitrique, mais il répond toujours aux nitrates et aux nitrites en provenance de notre alimentation. Cependant, dépendre uniquement de notre consommation quotidienne de fruits et de légumes afin de rencontrer nos besoins peut constituer un défi. Pour une santé optimale et une meilleure circulation, vous pouvez considérer l’incorporation d’un supplément nutritionnel de NOx fabriqué à partir d'un mélange de jus de fruits et de légumes (betteraves, framboises, bleuets, et myrtilles) réduit en poudre, combiné au nitrate de potassium pour augmenter votre quantité d'oxyde nitrique.


Homéopathie


Les remèdes homéopathiques peuvent être d'une grande utilité lorsqu'il est question de moduler l'activité glandulaire, incluant celle associée à la libido. Selon le principe d'Arndt-Schultz - qui stipule qu'un stimulus petit ou moyen (c'est-à-dire dilué homéopathiquement) améliore et normalise la fonction et la croissance, tandis qu'un fort stimulus (c'est-à-dire à une grosse dose) entrave ou détruit l'activité. En utilisant ce principe, il est possible d'influencer des dysfonctionnements endocriniens qui sont autrement extrêmement difficiles à normaliser.


Je recommande le produit R20 de Dr Reckeweg contenant le mélange suivant: Sus scrofa D12 (glandes surrénales) 1 g, Sus scrofa D12 (ovaire) 1 g, Sus scrofa D12 (pancréas) 1 g, Sus scrofa D12 (hypophyse) 1 g, Sus scrofa D12 (thymus) 1 g, Sus scrofa D12 (thyroïde) 1 g.


En conclusion


Contrairement au narratif fataliste et réductionniste relatant que notre libido est inexorablement appelée à s’estomper en vieillissant en raison de la chute hormonale associée à la ménopause, il est absolument possible (et souhaitable) de maintenir une vie sexuelle saine et satisfaisante tout au long de notre vie. Si nous considérons l’énergie sexuelle dans son sens le plus large en tant que force vitale ou d’énergie provenant de la Source, nous saisissons que la santé et la vitalité de notre sexualité sont inexorablement liées à la santé et la vitalité de nos vies. Nous ne pouvons pas dissocier notre libido des autres aspects auxquels nous sommes exposées. Il va de soi que si nous sommes en état de stress chronique, notre corps comprendra qu'il ne s'agît pas d'un bon moment pour procréer, ce qui peut se manifester par une baisse du désir sexuel. De même, si nous ne nous sentons plus bien, que nous avons perdu notre zest pour la vie ou pour notre couple, il y aura des répercussions sur notre libido. Il importe donc d'aborder cette situation de manière globale, en cherchant le message derrière le symptôme plutôt que la pilule magique. Surtout, il ne fait pas baisser les bras car de nombreuses solutions existes.


Note*: Afin de s’assurer de leur innocuité et de leur efficacité maximale, les extraits glandulaires devraient toujours provenir d’une source fiable et être manipulés de façon à garantir leur pureté et à préserver l’intégrité de leurs diverses composantes.

Références

  1. http://www.webmd.com/sex-relationships/features/loss- of-sexual-desire-in-women#1

  2. « La libido après la ménopause ». La Presse, 19 mai 2013. http://www.lapresse.ca/le-soleil/z/archives/coin-du- psy/201305/18/01-4652326-la-libido-apres-la- menopause.php

  3. Nutritional Strategies for Wild Moods & Crazy Days. Managing the Stress Response. Functional Medicine Clinical Series. 2006. P.

  4. (2015), « Proceedings of the 14th Annual Meeting of the International Society for the Study of Women’s Sexual Health », Austin, États-Unis, The Journal of Sexual Medicine, vol. 12, no 273-291, 19-22 février 2015. doi:10.1111/jsm.12922

  5. Mukherjee PK, Banerjee S, Biswas S, Das B, Kar A, Katiyar CK. Withania somnifera (L.) Dunal - Modern perspectives of an ancient Rasayana from Ayurveda. J Ethnopharmacol. 2021 Jan 10;264:113157. doi: 10.1016/j.jep.2020.113157. Epub 2020 Aug 9. PMID: 32783987. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32783987/

  6. Modi MB, Donga SB, Dei L. Clinical evaluation of Ashokarishta, Ashwagandha Churna and Praval Pishti in the management of menopausal syndrome. Ayu. 2012 Oct;33(4):511-6. doi: 10.4103/0974-8520.110529. PMID: 23723668; PMCID: PMC3665193.

  7. Brooks NA, Wilcox G, Walker KZ, Ashton JF, Cox MB, Stojanovska L. Beneficial effects of Lepidium meyenii (Maca) on psychological symptoms and measures of sexual dysfunction in postmenopausal women are not related to estrogen or androgen content. Menopause. 2008 Nov-Dec;15(6):1157-62. doi: 10.1097/gme.0b013e3181732953. PMID: 18784609. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18784609/

  8. Stone M, Ibarra A, Roller M, Zangara A, Stevenson E. A pilot investigation into the effect of maca supplementation on physical activity and sexual desire in sportsmen. J Ethnopharmacol. 2009 Dec 10;126(3):574-6. doi: 10.1016/j.jep.2009.09.012. Epub 2009 Sep 23. PMID: 19781622. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19781622/

  9. Meissner HO, Reich-Bilinska H, Mscisz A, Kedzia B. Therapeutic Effects of Pre-Gelatinized Maca (Lepidium Peruvianum Chacon) used as a Non-Hormonal Alternative to HRT in Perimenopausal Women - Clinical Pilot Study. Int J Biomed Sci. 2006 Jun;2(2):143-59. PMID: 23674976; PMCID: PMC3614596. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23674976/

  10. Lundberg JO, Weitzberg E. NO generation from inorganic nitrate and nitrite: Role in physiology, nutrition and therapeutics. Arch Pharm Res. 2009 Aug;32(8):1119-26. doi: 10.1007/s12272-009-1803-z. Epub 2009 Aug 29. PMID: 19727604. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19727604/



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